lundi 31 mars 2014

Les palazzi de Gênes et les Rolli Days

Au premier abord, Gênes peut sembler paraître une ville industrielle : cela est due à l'implantation d'usines et son activité de port commercial.
 
Mais, en réalité, non loin du vieux port, la ville cache de nombreux trésors, notamment architecturaux. De nombreux palazzi sont encore visibles et témoignent de l'Âge d'or de la ville, lorsque les plus riches n'hésitaient pas à montrer leur puissance à travers leur maison.
 
Bien sûr, ces palazzi sont éparpillés à travers tout Gênes, mais, si vous voulez voir facilement un "condensé", alors allez Via Garibaldi, dans le centre-ville.
 
 
Via Garibaldi, en plein centre-ville de Gênes
 
Au XVIe siècle, les riches personnalités de Gênes décident de créer une rue privée pour y bâtir leur résidence. Chacun achète la même taille de terrain et s'y fait construire, selon sa personnalité, ses envies et ses besoins, un magnifique palazzo.
 
Certains d'entre eux sont visibles toute l'année car ils abritent des musées comportant des œuvres de peintres célèbres : les palazzi Tursi, Rosso, Bianco et Spinola (non loin de la rue Garibaldi, pour ce dernier), par exemple.
 
Mais, de nos jours, nombreux sont les palazzi fermés au public, la plupart du temps parce qu'ils abritent des banques, des institutions ou bien appartiennent à des particuliers.
 
 
Palazzo Tobia Pallavicino, 4, Via Garibaldi, Gênes
 
Le week-end des Rolli Days est l'occasion de découvrir ce patrimoine caché : cette année, vingt-et-un palazzi d'ordinaire privés étaient ouverts à l'occasion de cet événement les 29 et 30 mars 2014. 
 
Le principe est simple : à l'aide d'un plan vous pouvez vous rendre dans les palazzi gratuitement de 10h à 19h durant deux jours. Il est possible de suivre gratuitement (et uniquement en italien) une visite guidée Via Garibaldi à travers quelques palazzi. Vous pouvez également vous rendre par la suite librement dans le reste des palazzi que vous n'avez pas vu et écouter des étudiants vous faire une visite d'en moyenne 15 à 20 minutes. À noter que beaucoup d'entre eux parlent anglais.
 
 
 
 
Cependant, faites attention aux horaires inscrits sur le plan : certains palazzi n'ouvrent que l'après-midi, par exemple. À noter également que quelques visites sont payantes : les jardins du palazzo Lomellino et la villa du Prince (ouverte toute l'année mais avec un tarif réduit lors des Rolli Days).
 
 
 Palazzo Nicolosio Lomellino, 7, Via Garibaldi, Gênes
 
Certains palazzi, bien qu'ouverts toute l'année, réservent des surprises. Par exemple, la terrasse du Palazzo Reale, d'ordinaire non-accessible, permet d'admirer le pavage central vu du dessus...
 
Les prochaines éditions des Rolli Days auront lieux les 24 et 25 mai et 20 et 21 septembre, dates à noter soigneusement si vous prévoyez un séjour à Gênes...
 
 
Palazzo Stefano Balbi, Museo di Palazzo Reale, 10, Via Balbi, Gênes
 
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vendredi 21 mars 2014

Église Saint-Thomas, Landerneau, Finistère

D'avance, désolé pour le petit manque de photos...
 
Landerneau est une jolie petite ville non loin de Brest. Elle a tout pour plaire : de vieilles pierres, un pont médiéval encore habité aujourd'hui, des crêperies, un festival de musique bretonne l'été etc. et son église de Saint-Houardon surplombant légèrement la ville.

Minute ! Le titre c'est église "Saint-Thomas", pas "Saint-Houardon" ! Et oui, sauf qu'un touriste ne verra que Saint-Houardon, et pas Saint-Thomas !

Le fameux pont dont j'ai parlé plus haut relie les deux parties de la ville qui est séparée par le fleuve Élorn. La partie nord de la ville est donc en Léon, et l'autre, qui comporte l'église Saint-Thomas (petite, en pierres grises et entourée d'assez près de maisons), en Cornouaille.
 
 
Église Saint-Thomas, Landerneau, Finistère
 
Commençons par le commencement : qui est ce saint Thomas ? Ici, il s'agit de saint Thomas Becket, aussi dit de Canterbury (il était l'archevêque de cette ville). Au XIIe siècle, ce saint s'opposa vivement au roi d'Angleterre Henri II Plantagenêt, notamment parce que celui-ci voulait soumettre l'Église à sa propre justice. En 1170, après un exil en France, Thomas Becket est assassiné plus ou moins par ordre d'Henri II dans sa cathédrale le 29 décembre.
 
Il se trouve que le père du commanditaire de l'église (le vicomte de Léon, Guyomarch IV) avait eu lui aussi quelques démêlés avec Henri II. Voici donc la raison probable pour laquelle Guyomarch IV a choisit ce saint patron : il souhaitait affirmer l'indépendance de sa famille et de la Bretagne face au roi d'Angleterre.
 
Il y avait donc, dès le XIIe siècle, une église à l'emplacement de l'actuelle qui date du XVIe siècle et qui fut rebâtie en raison de la prospérité bretonne. Plus qu'une église, il y avait tout un enclos (disparut même si on peut encore en deviner quasiment tout le trajet), un calvaire (l'actuel date du XIXe siècle), une chapelle ossuaire (encore existante) et un cimetière (déplacé).
 
À noter que la place Saint-Thomas elle-même a subit de gros bouleversements puisqu'à l'époque de Guyomarch IV, et après, il s'agissait d'un carrefour menant à Quimper.
 
La chapelle ossuaire de 1635 dédiée à saint Cadou est en pierre jaune de Logonna, comme d'autres maisons de la place (pour en savoir plus sur la pierre de Logonna, c'est ici !). Elle était divisée en deux : une partie avec un autel et une autre pour entreposer les corps. Face à la chapelle, le côté gauche comporte les traces d'une porte : au XIXe siècle, la chapelle servit d'habitation, et le côté droit comporte encore les traces des gonds d'une ancienne porte, peut-être celle de l'enclos avant qu'il ne soit détruit.
 
Notez également la tête de mort gravée, un peu cachée, mais visible !
 
De l'église en elle-même, qu'y a-t-il à dire ?
 
Tout d'abord le clocher-porche, qui date du XVIIe siècle (déposé et remonté au XIXe siècle, le troisième balcon et le dôme datent d'ailleurs de cette époque) abrite dans sa base des bancs, mais inutilisables car bien trop hauts : ils sont purement décoratifs ! Douze niches décoratives et vides représentent les emplacements habituels des apôtres dans les porches. La grande niche centrale polychrome abritait jusqu'en 1985 la statue en bois d'une Vierge couchée (v. 1430/50) désormais dans le bas-côté nord de l'église. C'est un exemple de représentation rare de la Vierge, il serait dommage de ne pas aller l'admirer !
 
 
Clocher-porche de l'église Saint-Thomas, Landerneau, Finistère
 
L'église en elle-même est simple, architecturalement. Les sablières sont très belles, polychromes, plutôt basses et assez bien éclairées : Saint-Thomas est un bon endroit pour voir ce type de sculptures dans de bonnes conditions ! Parmi les motifs, nous trouvons des scènes quotidiennes (musiciens), des masques précolombiens, des motifs de cuirs retournés, des vases et bouquets et des putti.
 
Insolite et amusant : lorsque vous entrez par le clocher-porche, tournez à gauche, dans le renfoncement du mur. Regardez attentivement les sablières : sur l'une d'elle vous verrez un homme tirant en arrière, et par ses cheveux, une femme qui elle-même tire la queue d'un cochon. Celui-ci tente de boucher le tonneau de vin avec un bouchon qu'il tient dans sa gueule. Le message est le suivant : un cochon est plus sobre qu'un homme et une femme...
 
Le mobilier du chœur date de 1711 : il comporte de nombreuses scènes et dorures. La statue de gauche représente saint Thomas et la scène en-dessous son martyr.
 
 
Chœur de l'église Saint-Thomas, Landerneau, Finistère
 
À droite face au chœur, un peu cachée, se trouve une très belle sainte Anne Trinitaire (fin XVIe-début XVIIe siècle), exemple plutôt rare et avec de belles couleurs :
 
 
Statue de sainte Anne Trinitaire (fin XVIe-début XVIIe siècle), église Saint-Thomas, Landerneau, Finistère
 
Pour finir, notons les trous au sommet des colonnes du chœur : se sont des vases acoustiques, une méthode déjà existante dans l'Antiquité pour bien propager le son.
 
La plupart des jolies statues datent du XVIIe siècle : si vous avez la chance de croiser un guide ou un connaisseur dans l'église, alors n'hésitez pas à demander quelques explications sur les sujets représentés, c'est beaucoup plus intéressant ! Le saint Jean-Baptiste en kersanton date du XVIe siècle.

Sur les deux photos ci-dessous, voici deux exemples de statues, ainsi que de sablières :
 
 
Saint Jean-Baptiste, XVIe siècle, église Saint-Thomas, Landerneau, Finistère

L'archange Raphaël et Tobie, XVIe siècle, église Saint-Thomas, Landerneau, Finistère
 
Voici quelques unes des raisons qui peuvent vous pousser à chercher, entrer et regarder attentivement l'église Saint-Thomas de Landerneau !
 
 
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mercredi 19 mars 2014

Enclos paroissial et église Saint-Yves, La Roche-Maurice, Finistère

Pas loin de Landerneau et Brest, vers l'extrême pointe de la Bretagne, se trouve le petit village de La Roche-Maurice. Petit village, certes, mais qui n'abrite pas moins un château, ayant appartenu aux ducs de Léon et à la famille de Rohan, et un enclos paroissial. C'est sur ce dernier que portera mon article.
 
L'enclos de La Roche-Maurice n'est pas le plus grand, c'est sûr. D'extérieur on n'aperçoit qu'un mur, une chapelle ossuaire, l'église (petite) et, derrière celle-ci, le cimetière.

 
 Enclos paroissiale et église Saint-Yves de La Roche-Maurice, Finistère
 
Pourtant, ce serait une grave erreur de ne pas entrer et de ne pas chercher plus avant. Si vous passez votre chemin, alors vous passez également à côté de plusieurs œuvres dignes d'intérêt, rares, pour certaines...
 
L'église est construite v. 1500/20 à 1589 (date inscrite sur le clocher). De nombreux enclos sont dus à l'enrichissement de la classe paysanne bretonne, mais nous sommes ici en présence d'un cas différent. Le château de La Roche-Maurice se trouve à quelques pas de l'église, ce qui pourrait signifier que celle-ci était en fait la chapelle seigneuriale.
 
Une partie de l'église est en pierre de kersanton, une pierre noire extraite de la Rade de Brest, à mi-chemin entre terre et mer. Pendant les six mois suivants sont extraction, cette pierre contient encore de l'eau et est aussi facilement sculptable que du bois, ce qui permet une très grande finesse (comme sur la photo du bénitier, ci-dessous). Puis, l'humidité s'évapore et la pierre durcit (à noter qu'elle noircie aussi avec le temps). Le kersanton présente donc l'avantage d'être facilement sculptable mais en même temps solide... et peu cher, car les carrières ne sont pas loin !
 
 
Bénitier du porche sud, église Saint-Yves de La Roche-Maurice, Finistère
 
L'entrée se fait communément par le porche sud, où l'on peut remarquer les douze apôtres dans les voussures, ainsi qu'un décor de rinceaux de vignes (observons d'ailleurs que les rinceaux sont "creux", nous pouvons passer la main entre le mur et eux, ce qui prouve encore la finesse de la pierre).
 
Dès l'entrée dans l'église, nous pouvons apercevoir la première, et certainement la plus importante, des œuvres que renferme l'église Saint-Yves : le jubé.
 
 
Le jubé, église Saint-Yves de La Roche-Maurice, Finistère
 
Mais qu'est-ce qu'un jubé ? Une tribune fermant le chœur, souvent en forme de clôture d'où le prêtre faisait son sermon. Son nom vient des premiers mots d'une phrase dite lors de la messe : "Jube Domine benedicere..." ("Daignes, Seigneur, me bénir..."). En plus de la prêche, le jubé avait pour fonction de séparer les riches... et les moins riches ! Aujourd'hui il reste bien peu de jubés car nombreux furent détruits suite au Concile de Trente... Il en reste un à Paris, à l'église Saint-Étienne-du-Mont.
 
À La Roche-Maurice, le jubé s'étendait sûrement sur les bas-côté et possédait probablement une porte centrale. Il date du XVIe siècle et est entièrement peint (mais a subit des restaurations au niveau des couleurs, ce qui fait que l'on n'a pas affaire aux coloris d'origine).
 
Au niveau de la tribune se trouvent le Christ accompagné de la Vierge et saint Jean. Sur la tribune se trouvent une série de douze personnages : trois papes et neuf apôtres. Pourquoi n'y a-t-il pas les apôtres au complet ? Les neuf présents tiennent un livre (donc ils écrivent la Parole) et les papes font un geste d'élocution (donc ils répandent la Parole), tandis que saint Jean fait les deux : il est le lien entre les papes et les apôtres. Bien que cela soit difficile à voir, les figures sont en ronde-bosse.
 
Dans une loge, à gauche, se tient sainte Marguerite, et dans la loge de droite sainte Anne et la Vierge. Plus étonnant, le bas de la claire-voie contient des motifs de masques amérindiens, de tomates et autres... Les artistes étaient inspirés par ce qui arrivait du Nouveau-Monde et qu'ils pouvaient observer dans les ports à proximité.
 
À la hauteur du plafond à caissons aux motifs variés se trouvent huit grotesques (quatre de chaque côté), toutes différentes.


Grotesques, église Saint-Yves de La Roche-Maurice, Finistère
 
L'autre face du jubé contient une série de personnages, de gauche à droite : saint Pol de Léon, un évêque inconnu (peut-être Claude de Rohan), saint Christophe, saint Michel, sainte Marie-Madelaine, le Christ, une sainte non identifiée, sainte Barbe, sainte Apolline, sainte Geneviève de Paris (assimilée à une sainte locale au nom semblable) et sainte Marguerite.
 
 
Côté est du jubé, église Saint-Yves de La Roche-Maurice, Finistère
 
Le chœur de style gothique abrite une autre œuvre d'intérêt : la maîtresse-vitre datant de 1539 et fabriquée par Laurent Le Soidec, maître verrier finistérien. La Passion y est narrée et contient des influences telles que Dürer ou Bosch. Les couleurs y sont belles et éclatantes grâce à une restauration. La partie supérieure bleue et contenant les blasons des différentes branches des Rohan date, elle, du XIXe siècle.
 
 
Maîtresse-vitre, église Saint-Yves de La Roche-Maurice, Finistère
 
Le vitrail est encadré de deux statues du XVIe siècle : à gauche Notre-Dame de Bon Secours et à droite saint Yves rendant la justice.
 
Pour finir à l'intérieur de l'église, il faut prêter attention aux blochets et sablières. Non, pas des bacs de sables, mais des poutres soutenant la charpente ! Ici elles sont sculptées de motifs de la vie quotidienne : jeux, scènes paysannes, enterrement etc. Les sculptures, moins fines que celles du jubé faites par des ateliers de sculpteurs professionnels, sont ici réalisées par des charpentiers.
 
 
Sablière du laboureur, bas-côté nord, église Saint-Yves de La Roche-Maurice, Finistère
 
De retour à l'extérieur, la chapelle ossuaire abrite aujourd'hui le musée du château. Elle date de 1639-40 et est en pierre jaune de Logonna, une pierre locale, difficile à sculpter en finesse mais très bonne pour faire des pierres de taille, et en schiste. Son décor comporte une série de niches, ainsi que dans le sous-bassement une série de personnages représentants la société et surmontés, à gauche, d'un bénitier surmonté de l'Ankou. Celui-ci pointe sa flèche vers les sujets, accompagné d'une inscription : "je vous tue tous". Calvaire du XVIe siècle.
 
 
Chapelle ossuaire, église Saint-Yves de La Roche-Maurice, Finistère
 
Actuellement l'église n'est pas visible car en cours de restauration. Il faudra attendre encore quelques années afin pour pouvoir profiter de nouveau du jubé, du vitrail et des sablières.
 
Le château reste quand à lui accessible, ses ruines renferment une histoire intéressante que vous pouvez découvrir seuls grâce à des panneaux explicatifs ou, en juillet et août, grâce au  guide se trouvant dans la chapelle ossuaire de l'enclos. Gratuit.
 
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La Porta Soprana et la Maison de Christophe Colomb, Gênes

Qui ne connaît pas Christophe Colomb ? Dès l'école primaire on nous parle de sa découverte de l'Amérique, le 12 octobre 1492 (même si ce n'était pas vraiment le "premier-premier", mais bref !).

Depuis quelques années, beaucoup s'accorde à dire que le navigateur et sa famille venaient de Gênes. Le père était tisserand et Christophe fut donc initié à ce métier avant de devenir marin et commerçant. D'après les archives retrouvées, il fut possible de déterminer l'emplacement plausible de la maison familiale.

Aujourd'hui elle se visite en tant que musée. Vous trouverez dans cette petite maison de deux étages située en centre-ville actuel, à deux pas de la Piazza Garibaldi, l'histoire de Christophe Colomb et de sa découverte, une série de timbres retraçant son voyage, quelques explications sur les produits du Nouveau-Monde qui sont arrivés en Europe à cette époque et des copies de documents d'archives.

Actuellement la maison est isolée, mais il faut s'imaginer qu'au XVIe siècle, époque de Colomb, elle faisait partie d'une série de petites habitations qui rejoignaient à quelques mètres la Porta Soprana, dite aussi Porte Saint-André, qui appartenait au système de défense de la ville.
 
 
La Porta Soprana

La Porta Soprana est édifiée entre 1155 et 1158, c'est le premier exemple d'architecture gothique de la ville. En 1284, les Gênois gagnent la bataille de Meloria contre Pise. Pour célébrer cette victoire, ils prendront les chaines de la ville vaincue et les accrocheront à la Porta Soprana. C'est finalement au XIXe siècle, afin de célébrer l'unité d'Italie, qu'elles seront enlevées et rendues à Pise.
 
 
L'une des tours de la Porta Sorprana

Du XVIIIe siècle jusqu'au début du XIXe siècle, une guillotine sera installée dans une des tours et le bourreau Samson (bourreau de Louis XVI) habitera également l'une des tours de la Porta Soprana.
 
 
Porta Soprana - vue intérieure
 
En 1892 on démantèle les maisons qui enserraient l'édifices, voici pourquoi, aujourd'hui, la Porta Soprana est isolée et surplombe la ville. À noter que c'est à cet endroit que fut allumée la flamme des J.O. de 1968.
 
La visite de la Porte et de ses deux tours est l'occasion de voir Gênes d'un point de vue inédit.
 
 
Vue de Gênes au sommet des tours
 
 
Horaires :
 
La Maison de Christophe Colomb et la visite des tours de la Porta Soprana  se visitent en une demi-heure/trois-quarts d'heure et sont ouvertes les samedi, dimanche et jours fériés de 10h00 à 18h00.
 
Dans les deux cas il s'agit de visites libres, si vous vous présentez à l'improviste.
 
N'hésitez pas à vous rendre à la Maison de Christophe Colomb pour demander où se trouve l'accès à la Porte : il n'est pas loin, mais un peu caché !
 
Tarifs :
 
Il est possible d'acheter un ticket jumelé Porta Soprana-Maison Christophe Colomb à la Maison de Christophe Colomb pour 7 euros (plein tarif), mais si vous désirez faire seulement l'un ou l'autre, c'est également possible.
 
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mardi 18 mars 2014

Palazzo Tursi, musées de la Strada Nuova, Gênes

C'est au 9 de la via Garibaldi, au centre de Gênes, que se trouve le Palazzo Doria Tursi. C'est l'un des trois musées de la Strada Nuova avec les palazzi Bianco et Rosso.

Pour y accéder, il faut passer par le Palazzo Bianco et traverser le jardin en hauteur du palazzo Tursi où se trouve une jolie fontaine. Profitez-en pour vous pencher par la balustrade et observer la rue Garbaldi du-dessus.


Fontaine du Palazzo Tursi
 
Érigé à partir de 1565 par les architectes Domenico et Giovanni Ponsello pour Niccolo Grimaldi, le Palazzo Tursi abrite aujourd'hui une collection d’œuvres regroupant principalement des céramiques et des pièces de monnaies allant de l'Antiquité au XIXe siècle.

Notons également la présence du « Guarneri del Gesù », aussi appelé « Il Cannone », le célèbre violon ayant appartenu à Niccolo Paganini (né à Gênes) et datant de 1743. Une salle lui est entièrement dédié et contient en plus une réplique du Cannone ayant appartenu à un élève de Paganini, ainsi que des portraits et effets personnels de l'artiste.

Le Cannone est joué une fois par an par le lauréat du concours international de violon.

La collection de céramiques s'expose à travers plusieurs salle. Dans les premières se trouvent principalement de larges plats, des vases et des services de tables. C'est l'occasion de voir comment les artisans jouaient avec les reliefs des assiettes qu'ils peignaient.

Plat du XIIe siècle, Palazzo Tursi, Gênes
 
Puis, à travers une salle, vous découvrirez une impressionnante collection d'immenses pots d'apothicaires datant des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles. Ils proviennent majoritairement des deux hôpitaux de Gênes à la Renaissance, sont peints de décors variés et portent le nom de la substance qu'ils contiennent.

Une partie de la collection de pots d'apothicaire du Palazzo Tursi, Gênes
 
La visite s'achève par la statue de Canova, Marie Madeleine repentante (1790).

Vous prendrez environ 1h30 à plus pour tout voir.


Horaires :
Du mardi au vendredi : 9h00-19h00
Samedi et dimanche : 10h-19h
Fermé le lundi et les jours fériés.

Tarifs :
Plein : 8€, réduit : 6€, gratuit pour les ressortissants de l'U.E. de moins de 18 ans.

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